Lundi 10 septembre, le Couac lançait son cycle de rencontres 2012 "L’esprit critique, ça se cultive" en s’intéressant de près aux possibilités et modalités de programmation pour les compagnies de théâtre de Midi-Pyrénées dans les théâtres toulousains. Les responsables de cette douzaine de salles toulousaines avaient été invitées pour l’occasion, la plupart ont répondu présent en acceptant de jouer le jeu des 4’ (chrono) pour présenter leurs modalités de programmation.
La quasi totalité des échanges a pu être enregistré. Malheureusement, certains propos inaudibles ont été coupés au montage. Les interventions liminaires de Joël Lécussan (pour Mix’Art Myrys), celle de Laurence Riou (théâtre le Hangar) et une partie de celle de Michel Mathieu (Ring) n’ont pu être enregistrées (micro coupé à cet instant)... Toutes nos plus plates excuses.
" Je suis une compagnie de théâtre toulousaine ou régionale, qu’est-ce que je dois faire pour être programmée chez vous ? "
Les réponses des responsables de salles toulousaines (attention tendez l’oreille, pas moment, le son s’égare...) :
Théâtre du Pont Neuf, Laurent Perez :
Théâtre du Grand Rond, Eric Vanelle :
Théâtre Sorano-Jules Julien, Ghislaine Gouby :
Le Ring, Michel Mathieu :
Théâtre Le Vent des Signes, Anne Lefebvre :
Théâtre de la Violette, Yvon Victor :
TNT-Cave Poésie-Théâtre Garonne (n’ont pas pu être présents mais nous ont fait part de...) :
Courte synthèse intermédiaire :
Avant de relancer sur la question de la complémentarité "possible" des salles, des plateaux, des fonctions (lieu de résidence de création, lieu de finalisation, lieu de diffusion...) :
Ghislaine Gouby (Sorano-Jules Julien)
<quote|center>"Tous les projets ne peuvent pas jouer sur tous les plateaux" (...) des grands plateaux dans cette ville (TNT, Garonne, Ring, Mix’Art Myrys...) permettent la production, la création et la diffusion d’esthétiques qui correspondent à ces plateaux, et que le Sorano-Jules Julien ne peuvent pas accueillir... (...) il y a d’autres plateaux plus modestes qui peuvent accueillir des travaux qui peuvent aussi aller jouer ailleurs, la question étant alors quels plateaux correspondent artistiquement à ce que chacun a dans la tête...
Ghislaine Gouby (Sorano-Jules Julien) - La question des étapes de travail. L’accompagnement technique à Sorano-Jules Julien.
Ghislaine Gouby (Sorano-Jules Julien) - Autre exemple.
Comment on peut travailler à l’interrégionalité (exemple de la Franche-Comté) pour accompagner les compagnies. Programmer un spectacle, c’est un acte. 38 propositions retenues sur 1600 reçues à Sorano-Jules Julien. Créer un projet ("vivre") pour une cie est essentiel. "Faire vivre" un spectacle, un travail, en Midi-Pyrénées et ailleurs, est aussi essentiel, mais ce sont deux choses qui doivent/ou pas se compléter. Importance de la confiance via le regard apporté à la qualité de tel ou tel travail.
Ghislaine Gouby (Sorano-Jules Julien) Sur la Digue.
La régie municipale pourrait avoir la responsabilité de cette gestion de la Digue, qui pourrait aussi (cela se dit) être de nouveau un lieu de diffusion. Pour le moment, ce projet n’est pas écrit. La question de la cohérence à l’intérieur d’un schéma plus large se pose (municipal, régional ?...). La construction autour de l’hypothèse de ce projet est à faire.
Question de Joël Lécussan (Mix’Art Myrys) à Ghislaine Gouby (Sorano-Jules Julien).
Une réflexion en lien avec les autres acteurs ? Oui, en ce qui concerne la complémentarité. La programmation est d’abord histoire de conviction.
Plusieurs interventions dans la salle :
Question sur la parité (cf. Rapport sur la présence paritaire dans le monde du spectacle vivant).
Intervention de Fabienne Léguevaques, en charge de l’action culturelle à la direction de l’animation socio-culturelle de la Ville de Toulouse.
Le service gère 25 équipements (centres culturels), mais seuls 6 disposent d’une salle de diffusion. Le dernier né est l’espace Job (travail en lien avec le collectif Job). Maurice Fontaine, est directeur du centre d’animation de St-Simon. Le service est passé sous la direction générale à la culture, ce qui est "énorme" symboliquement, en terme de reconnaissance. Reste à mieux s’organiser, davantage communiquer entre nous pour éviter des doublons en terme de programmation (dans des équipements trop proches). Spectacles achetés (400 contrats de session en moyenne sur l’année). Les dossiers circulent. Les professionnels échangent sur la programmation jeune public. Mais du chemin est encore à faire au niveau du théâtre. Chaque centre va devoir écrire un projet de centre (ce n’est pas encore le cas pour la totalité), ce qui va permettre d’imaginer et de construire des passerelles. On est concrètement aujourd’hui sans directeur.
Fabienne Léguevaques (suite).
Parler de transversalité entre les services de la mairie. Un gros travail reste à faire avec l’ensemble des institutions culturelles.
Réponses des responsables de lieux aux deux questions de la salle sur la parité et sur la question de Paco Bialek (mal enregistrée) sur : "faites-vous de l’achat de spectacle ? ou toujours de la coréalisation ?"
Ghislaine Gouby (Sorano-Jules Julien)
Réponse sur la parité pas enregistrée. Sur la question des achats de spectacle. Nous achetons tous les spectacles, maintenant que le budget a été voté avec un budget supplémentaire.
Yvon Victor (Théâtre de la Violette)
Laurence Riou (Théâtre le Hangar)
Michel Mathieu (Le Ring)
Joël Lécussan (Mix’Art Myrys)
Eric Vanelle (Théâtre du Grand Rond)
Laurent Perez (Théâtre du Pont Neuf)
Michel Mathieu (Le Ring).
Revient sur les dispositifs interrégionaux. Nécessité d’aller au-delà, pour mettre en place des dispositifs plus impliquants, profonds, aidés par les collectivités (région Midi-Pyrénées et Ville de Toulouse, en tête).
Fabienne Léguevaques (Ville de Toulouse).
Les contrats jeune public sont en moyenne de 480 euros par représentation (fourchette de 300 à 1000 euros). Difficultés rencontrées en termes de finances avec des équipes de plus de 3, 4 personnes. Accueil de projets scolaires, loisirs, fêtes, etc. Volonté de la Ville de réfléchir à comment être plus en complémentarité pour être sur des temps de "résidence".
Céline Astrié (Bureau des Compagnies)
C’est quoi diffuser à Toulouse ? Il manque aussi "les politiques", pour parler des enjeux de politique culturelle. Montrer son travail à un public, voie vers la professionnalisation, manque d’un échelon parti avec la Digue à questionner, plus globale.
Réponse de Mélanie Labesse, du Couac (inaudible) sur l’absence des élus (en tribune) : le Couac a volontairement décidé, cette fois ci, de ne pas inviter d’élus en tribune pour permettre au - déjà - grand nombre de responsables de salles de venir s’exprimer et vous informer des modalités d’accueil et d’accompagnement au sein de leur lieu respectif et de faciliter l’échange à ce niveau là entre responsables de lieux et compagnies. Il s’agit aussi de se donner les moyens d’organiser un débat et une parole pourquoi pas collective à ce sujet. Le Couac organisera sans doute dans le courant de l’année, en fonction aussi de l’actualité et de la mobilisation des uns et des autres sur ce dossier important, un second temps d’échange en invitant certainement des élus en charge des politiques culturelles.
Pascal Papini (Conservatoire de Région, département théâtre)
Surpris lors de son arrivée à Toulouse par l’absence d’un "temps fort théâtre". Occasion pour les programmateurs de venir voir le travail d’une région. Les salles toulousaines programment en majorité des cies toulousaines ou régionales. Il est dommage qu’il n’y ait pas plus d’échanges. [réponse de Laurent Perez en substance : "ça demande du temps, et des moyens qu’on n’a pas pour le moment..."]. Quelles possibilités de liens tisser avec d’autres régions ? d’autres lieux ? Les lieux sont un des leviers pour ça ?
Yvon Victor (Théâtre de la Violette) Les lieux ne peuvent pas porter tout seuls l’enjeu de la diffusion & Maryline Vaurs (Théâtre du Grand Rond) sur la difficulté de rémunérer les chargés de diffusion et la difficulté pour les cies de jouer dans sa propre région.
Joséphine Bitnik (Cie du Trou noir, 32).
Question sur le nombre de personnes de l’extérieur de Toulouse à s’être déplacées pour participer à ce débat. Quelle part de déplacement ailleurs qu’à Toulouse pour aller voir le travail des cies en région et d’autres régions ? Témoignage sur théâtre de rue, comme alternative au théâtre en salle. Expérience du réseau des Maisons Folies à Lille.
Joël Lécussan (Mix’Art Myrys)
Mise au point sur la nature des initiatives présentées lors de ce débat à Toulouse, très modestes, et toujours pour la plupart très précaires. Quelle ambition d’une ville comme Toulouse pour prendre en compte ces aventures ? Quelle conscience du retard pris et dans le même temps quelle est la volonté de la Ville et des autres collectivités pour accompagner les lieux de création, réfléchir aux modalités d’accompagnement des compagnies et de la diversité artistique en région, et à l’articulation entre création et diffusion... Faut-il décider de créer un gros événement (ENGINE Avignon ? difficile d’y croire), ou s’appuyer sur les expériences de nombre d’acteurs, sur leurs réseaux, ou embryons de réseaux existants... ?
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