La mairie de Toulouse a décidé de présenter la candidature de la ville au titre de Capitale européenne de la culture en 2013.
Le 23 mars 2007, le Conseil Municipal a approuvé cette candidature et a annoncé son intention de verser une subvention de 500 000 euros pour l’année 2007 à une association nouvellement créée pour mener à bien ce dossier, présidée par le maire, et coordonnée par Olivier Poivre d’Arvor. La Ville de Toulouse devient donc membre de cette association qui a vocation à rassembler, outre la Ville, les institutions désirant s’investir dans ce projet comme la Région, le Département, le Grand Toulouse, la CCIT, les établissements d’enseignement supérieur, les organismes culturels, les acteurs économiques… (voir l’article en ligne sur le site www.toulouse.fr)
Petit rappel : c’est en 1985 que le projet de Ville européenne de la Culture a été lancé sur une initiative de Mélina Mercouri, alors ministre de la culture de la république hellénique pour "contribuer au rapprochement des peuples européens". Le mode de désignation n’a pas toujours été le même (lire l’article paru dans la Lettre d’information du Ministère de la Culture et de la Communication n°145). Début 2007, une nouvelle procédure a été mise en place qui encourage une compétition entre les villes candidates (lire le texte officiel et le zoom sur le concept et le cahier des charges pour accéder au titre - Objectif Lune 2013).
C’est donc en 2013 qu’une ville française et une ville slovaque accéderont au titre de Capitale européenne. Outre Toulouse, les villes françaises qui portent une candidature sont : Strasbourg, Marseille, Nice, Lyon, St-Etienne, Bordeaux et... Amiens (dernière en date). Radio Grenouille, installée à La Friche la Belle de Mai à Marseille, a interrogé chacun des responsables de ces projets - sauf Bordeaux et Amiens (écouter ces entretiens).
A l’échelle nationale ou locale, qu’il s’agisse du Ministère, des équipes municipales (voir à Toulouse), ou des équipes organisatrices, on salue unanimement les bénéfices économiques et culturels que permet d’engendrer ce ENGINE de manifestation.
Une double ambition - culturelle mais surtout économique donc - sous-tend le montage de ces dossiers, mais les projets que vont porter les villes candidates s’inscriront également et forcément dans le calendrier politique à venir (élections municipales prévues au printemps 2008). Même si la ville s’en défend (Marie Déqué, maire adjointe en charge de la coordination des Affaires cuturelles de la ville et déléguée de la communauté d’agglomération du Grand Toulouse l’affirmait au côté d’Olivier Poivre d’Arvor lors de la séance de présentation du projet aux acteurs culturels le 8 mars dernier : "il ne s’agit pas de faire de la com’ mais de travailler sur le fond"), difficile pour l’équipe sortante de ne pas saisir cette opportunité. L’objectif affiché, tout à fait louable et fort légitime par ailleurs, de vouloir "rassembler le plus grand nombre (...), de fédérer les acteurs culturels (...), de mobiliser les toulousains (...)" (lire l’interview croisée Marie Déqué et Olivier Poivre d’Arvor dans le numéro de mai 2007 de Toulouse Cultures), a de jolis airs de programme électoral.
Pour les acteurs culturels membres du Couac, l’heure est d’abord au(x) bilan(s) même si "quelle qu’en soit l’issue, cette candidature nous invite à élaborer une réflexion sur les cinq années à venir. Nous avons l’occasion de construire un paysage culturel puissant, audacieux et créatif (Olivier Poivre d’Arvor dans le numéro d’avril 2007 de Toulouse Cultures)."
Fallait-il attendre cela pour s’interroger, se rencontrer ? Du rêve, de l’ambition, Toulouse doit être secouée... certes, bien-sûr, mais pour combien de temps ? selon quelle logique ? quel cheminement puisque le terme est à la mode... ? Là-dessus, nous avons notre petite idée.
Quel bilan tire l’équipe municipale de ces 6-7 dernières années ? Quel est celui qu’en tirent les différents acteurs culturels attentifs aux questions de territoire, de son développement culturel, de démocratie et de diversité culturelles, de structuration, de diffusion, etc... Les échanges-projets européens que les membres du Couac construisent tant bien que mal à partir de leur territoire feront nécessairement partie de ce bilan.
Dans tous les cas, il faudra aussi savoir porter notre regard plus loin que sur certains chiffres (cités partout, en toute circonstance, ceux de Lille 2004 par exemple)... car on ne dira jamais assez la nécessité de changer notre façon de penser l’économie et les modes de comptabilité de la richesse...
Communiqué du 21 mai 2007 ("Ouverture du concours pour la désignation en France de la capitale européenne de la culture 2013"), liens, textes officiels, contacts...
http://www.culture.go (...)
Toulouse 2013
Un site internet dédié à l’événement.
http://www.toulouse20 (...)