A l’occasion du festival d’Avignon, ce sera la 26èmeannée que le Parti socialiste sera présent à ces rencontres d’Avignon. Ce n’est pas une présence conjoncturelle, mais historique qui témoigne du lien fort entre le PS et la Culture depuis très longtemps.
Il nous a semblé important pour le 60ème anniversaire du festival d’avoir une présence un peu particulière aussi.
Nous organisons une rencontre avec la FNESR, et avec les élus qui sont très présents sur les projets culturels, car plus des 2/3 tiers des financements de la Culture proviennent des collectivités territoriales. Nous avons également voulu inscrire ce rendez-vous particulier dans un calendrier politique d’ensemble. Nous avons commencé à diffuser le bilan de la droite dans la Culture qui fait le tour de 4 années de législature avec une critique de la politique en matière de budget. Nous y analysons aussi l’abandon de l’Éducation artistique à l’école, le délabrement du patrimoine, ou la concentration des médias et des industries culturelles, qui apparaissent comme une menace du pluralisme.
* La question des intermittents
Quant à la question des intermittents, le ministre de la Culture n’a toujours pas réussi à obtenir un accord de sa majorité, pour une solution en partie législative. Il a sur son bureau une proposition du comité de suivi parlementaire qui regroupe toutes les sensibilités politiques.
Ce dossier se retrouvera sur la table est nous espérons alors être au rendez-vous. La négociation na pas permis de parvenir à un accord pour préserver les droits des intermittents du spectacle. Il nous faudra faire la part des choses entre ce qui relève du financement de l’assurance-chômage par les partenaires sociaux et ce qui relève du financement de la Culture par les pouvoirs publics. Une partie du financement de la création est en effet assurée par le régime des intermittents.
* Les droits d’auteurs
Et que dire du fiasco législatif sur les droits d’auteurs, menée de façon aberrante. Le débat parlementaire a été bâclé, avec une concertation en amont confus qui n’a pas permis de concilier artistes et public sur un régime de droits acceptable qui garantisse les intérêts de chacun.
La loi est adoptée, mais il est évident qu’il faudra engager une grande concertation avec les milieux d’internautes, les consommateurs et les artistes avec un souci d’équilibre entre préserver le droit des artistes et la diffusion de la Culture sur de larges réseaux.
* Le fiasco de la décentralisation culturelle
La décentralisation culturelle est aussi un des grands éléments du bilan de la droite. A part se décharger de ses responsabilités et de ses financements, ce gouvernement n’a pas fait grand chose d’autre. Les DRAC et les FRAC qui sont pourtant les outils d’intervention de l’État, sont dans un état de déshérence totale et n’ont plus les moyens d’assurer une politique culturelle digne de ce nom. Dans une France atomisée qui est en crise, on sait très bien à quel point la culture est un élément fédérateur qui permet à un pays de lui redonner de l’énergie.
Nous émettons enfin de fortes critiques sur le projet de l’audiovisuel public. L’audiovisuel n’a pas été soutenu, il a même été fragilisé avec la façon dont le dossier de la chaîne internationale a été conduit, même s’il y a eu un recentrage ces derniers mois. Ce dossier qui devrait être important pour véhiculer la langue et la Culture à travers l’Europe, a été pour l’essentiel confondu par la volonté de s’en tenir à faire un cadeau au groupe TF1-LCI pour éviter la concurrence. Le bradage du service public, était absolument scandaleux, alors qu’il y avait dés 1997 un projet de chaîne publique de l’information qui nous aurait été fort utile.
Nous reconnaissons un certain nombre d’avancées, notamment sur la convention UNESCO sur la diversité culturelle, qui va dans la lignée de ce que les gouvernements successifs avaient engagé ou sur le projet du quai Branly qui sont des projets d’intérêt national.
Nous voulons donc mettre ce bilan sur la table et le discuter, surtout quand il s’agit d’un projet aussi fédérateur que la Culture. Il y a une mise en danger ce secteur alors que nous connaissons une création phénoménale. Nous continuons à avoir une production indépendante qui est regardée à travers l’Europe comme un atout majeur. Notre position sera de conforter cet atout, en favorisant l’accès du plus grand nombre à la Culture, ce qui passe par l’Éducation culturelle et artistique alors que le gouvernement RAFFARIN a tué le plan TASCA/LANG.
Nous faisons également un certain nombre de propositions sur les médias :
Nous reprenons une réforme du CSA à la fois sur son fonctionnement et sur son mode de désignation,
Une refonte des aides à la presse pour que le soutien aille vraiment à la presse indépendante et non aux groupes,
Donner plus de pouvoirs aux sociétés de rédacteurs pour qu’elles puissent lutter contre les détenteurs de capitaux,
Donner les moyens au service public de l’audiovisuel de fonctionner,
Trouver de nouveaux modes de financement avec le développement d’Internet et des nouvelles technologies.
La jeune garde du spectacle vivant sera présente à nos côtés pour discuter de tout cela pour savoir ce que peuvent attendre les artistes du politique et en quoi l’art est susceptible de contribuer à la transformation sociale, ce qui est un thème très fort de part et d’autre.
LE CALENDRIER DES RENCONTRES D’ÉTÉ DE LA CHARTREUSE (juillet - septembre 2006) + infos sur rencontre Anrat, Themaa...
http://www.chartreuse (...)
La région fait son cirque à Avignon
Pour la sixième année consécutive et dans le cadre du soutien qu’elle apporte aux compagnies de théâtre et de cirque de Midi-Pyrénées, la Région a décidé d’aider 22 compagnies régionales à assurer leur promotion au Festival off d’Avignon...
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